Il nous avait promis de jouer sans fioritures (pas de panique, l’interview arrive), et c’est
exactement ce qu’il a fait, le Liégeois de retour à Dour. Au Dance Hall, c’est non seulement la nouvelle (et électrique) mouture de son éternel petit groupe qu’on a pu découvrir, mais également un mec qui joue et ne se prend pas la tête. En quatuor, désormais… « J’ai viré tout le côté séquences électroniques, nous avait-il expliqué en fin d’après-midi. Parce qu’à la fin, ça devenait rigide, je trouvais que les machines décidaient trop. Le guitariste joue des claviers et fait des secondes voix quand c’est nécessaire. On monte sur scène, un, deux, trois, et on joue les morceaux. » Le temps de boucler l’article du jour pour l’édition papier et on file le voir, ce Jeronimo version 2008. C’est sûr : il a retrouvé l’envie, et même la rage. Il crache le feu, notamment lors d’un final toutes guitares dehors, final où il explose carrément « Ton éternel petit groupe ». Suit « L’argent c’est bien » (« Notre nouveau 45 tours », annonce l’intéressé – « Ouééé », fait le public) et « J’ai peur des Américains » avec un gros morceau de « Putain putain » dedans. Au centre du chapiteau, ça saute ferme. Des retours rock comme ça, on en redemande. (DS)
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