dimanche 8 juillet 2012
JERONIMO - ZINZIN - PLUS QUE 3 JOURS...
Le calendrier ne connaît ni pitié, ni retard, ni report. Le verdict est sans appel. Il me reste 3 jours. Hiiiiiik ! Je cours, je cavale, je pare au plus pressé. La dernière minute a comme avantage de vous centrer sur l'essentiel. J'écoute en prenant des notes, les yeux rivés au compteur de minutes et de secondes des chansons. A chaque fois que mes yeux se plissent, je note l'heure. Certaines rectifications sont possibles, d'autres pas. Certains défauts sont noyés dans la matière et il est impossible de les gommer. Mieux est l'ennemi de bien. La perfection c'est le silence. Je trouve encore du temps pour m'évader, comme lors d'une veille d'examen que l'on sait foutu pourri d'avance. Je trouve encore le temps de flâner au dehors avec le Nikon dans ma poche. Et de photographier les tapisseries célestes. Va falloir ouvrir les portes, des gens vont venir écouter et je vais faire des trous dans mes poches à trop y enfoncer deux mains moites. Par moments je me dis que c'est complètement raté, que personne n'écoutera ça. Mais qu'il a été doux, passionnant, enrichissant de le penser, de le concevoir, de le faire et de le voir naître. J'aime la musique quand elle apparaît puis quand elle s'en va. Je n'aime plus la musique quand elle est reproduite ad nauseam et à des fins toutes autres que la musique elle-même. Peut-être devrais-je me tourner vers le jazz, sauf que ça me les broute le jazz...Pendant qu'à 15 kilomètres les Ardentes hurlaient leurs dernières bières tièdes, j'étais au calme avec mes instruments dans un endroit hors du commun. Avec une bière fraîche et brassée avec soin. J'ai bien peur que les chansons ne quittent pas cette église. Comme les Mélodies Démolies n'ont jamais voulu quitter l'Italie...
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