dimanche 13 mai 2012
vendredi 11 mai 2012
MMMMEUUUUUH
En 1990, à Werchter, je m'endors debout pendant Bob Dylan alors que je suis archi fan. En 1995, je me barre avant R.E.M. tant la journée fut insupportable, passée à enjamber des gens.
Midnight Oil en pilotage automatique, The Cure à côté de ses pompes, U2 risible. Rage Against The Machine déjà nettement moins contre la machine. Smashing Pumpkins inaudible. Mano Negra au ralenti. dEUS habillé en grand-mères. PJ Harvey absente derrière son micro. Sinead O'Connor mal rasée. Lenny Kravitz approximatif. Red Hot Chili Peppers sauce cassoulet. Jeff Buckley mort camé, déjà les poumons à moitié rempli d'eau. Nick Cave endormi. Texas racoleur. The Cranberries qui se prennent pour U2. Coldplay...euh non, pas Coldplay. Noir Désir incompréhensible. Radiohead soupe-au-lait. Archive qui se prend pour ZZ Top, ZZ Top qui tente de se prendre pour ZZ Top, Motorhead qui a une fuite d'huile, Simple Minds qui se prend pour Massive Attack, Portsihead qui aurait mieux fait de ne pas venir. The Pogues mais sans Shane Mc Gowan, trop bourré dans son tourbus. Sonic Youth qui a oublié de répéter et de s'accorder. Ah mais c'est vrai Sonic Youth ne s'accorde jamais, c'est un peu le principe du concept. Les Ramones empaillés. The House of Love qui sonne comme un pet de souris. Les Pixies qui sonnent comme un pet de rat musqué.
Je critique mais je n'ai guère fait mieux, loin de là. Que ce soit avec Jeronimo ou d'autres groupes: bilan lamentable. Attitude identique: d'abord des bières, ensuite encore des bières. 25 clopes. Et puis des bières. Enfin et surtout admirer la couleur des billets avant de sortir la moindre guitare, vite vite cling cling boum boum, merci, au revoir. Et remettez un peu deux bières par ici une fois voir. Euh non mettez-en plutôt 15 tant que vous êtes debout. Euh non je n'ai plus de tickets et alors ?!!!!! Suis artiste moi monsieur ! Regardez j'ai mon pass avec écrit backstage dessus. Ou est mon manager ? Il est en train de prendre sa commission le manager. Interviews. Question type: "alors qu'est-ce que ça fait de vous produire ici sur la scène Rambo (le déodorant qui rend beau) aux côtés de noms prestigieux tels Pathatrax ou encore Julien Sombre ?" Réponse type: "Bêêê c'est vachement super chouette, je suis super content content d'être super là, le public est super, c'est vraiment un super festival, un super accueil, en plus on avait un super son sur scène, on a tout donné tu vois, super quoi, même le couscous froid était super, ça restera un super souvenir, on n'oubliera jamais !"...
Ciao et à dans deux ans, même jour, même heure, mêmes porcs pour l'album suivant. Et ainsi de suite.
Quelques très bons souvenirs cependant, mais trop peux nombreux: Nirvana, inconnu au bataillon en aout 91 qui débarque à midi et qui casse tout. The Verve, inconnu au bataillon en 93, qui débarque à midi et qui renverse tout dès le premier accord de guitare tellement ça va fort et bien. Miranda Sex Garden. Black Dub. God Speed You Black Emperor. M. Les Shériffs. Purple Hands. dEUS. Jeronimo, (hum) ... Michel Fugain... euh non pas Michel Fugain.
Ce qu'on voit depuis la scène d'un gros festival (sponsorisé par tel ou tel parti politique, chaque gros festival a sa "couleur" ne l'oublions tout de même pas, ainsi que par des filiales automobiles, téléphoniques et consorts), voir la photo ci-dessus. Multipliée par 2, 3, 4, 5 parfois 10.000. Et les vaches ont tout mon respect, je les adore. Je côtoie les ados tous les jours. Je les aime. Cible facile, cible principale, vache à lait des festivals. Ils me parlent souvent de liberté de pensée, de l'horreur économique, de l'importance d'affirmer sa personnalité, ses choix, ses différences, ils parlent d'aventure, etc. Dans 6 semaines, la plupart n'y pensera plus. Noyée qu'elle sera dans la mauvaise bière, la boue et les mauvais décibels. Pendant ce temps-là, de l'autre côté de la scène, on compte les billets et on se frotte les mains. Et bien sûr on pense déjà à l'édition suivante qui se voudra plus conviviale, plus écologique, plus tendance, plus aventureuse. Qui sera identique... sauf le prix. Meuh !
PS: la photo est un autoportrait de votre serviteur voici 2 ans aux Bouzôfolies ;-)
mercredi 9 mai 2012
Mr LE PRINTEMPS (T'ES ST'UNE GROSSE BIÈSSE)
Bien Cher Mr Le Printemps (connard),
tu fais chier. Tu me les brises sévère. Et sans trop m'avancer je pense ne pas être le seul. Qu'est-ce que tu fous ? J'espère que tu as un certificat médical en béton ou quelque chose du genre car tu risques le C4 sans indemnités. Qu'est-ce que tu attends ? Une marche blanche ? Tu nous prends pour des imbéciles ?
Tu sais que tu risques le boycott pur et simple pour l'édition 2013 ?
Ta femme t'a quitté et tu es en dépression ou quoi ? A moins que tu ne sois en vacances ?
Vacances qui, je te le rappelle amicalement avant de m'énerver pour de bon, ne sont censées débuter que le 21 juin.
Tu sais quoi Printemps de pacotille, j'ai envie de te casser la gueule. Et je ne suis pas le seul.
T'es fauché au point de ne même pas pouvoir t'offrir un anti-cyclone ?
Sais-tu qu'on en trouve en bon état d'occasion ? E-Bay ça ne te dit rien ?
Lâcheur, tire-au-flanc, pleutre, t'as rien dans le sac ! Tu gâches tout, tu es décevant, tu es nul. Je te préviens Printemps, tu as intérêt à rappliquer vite fait sinon je t'explose la gueule. Et je peux très bien passer un ou deux coups de fil, rameuter des potes, de vrais durs. Tu veux un coup de batte de base-ball dans les guiboles. Tu vas l'avoir ! Pauvre con ! Crétin intersidéral ! Cosmo-connard ! Je te hais.
Tu nous pisses sur la tête sans même essayer de nous faire croire qu'il pleut.
Tu devrais faire de la politique ...
Tu nous pisses sur la tête sans même essayer de nous faire croire qu'il pleut.
Tu devrais faire de la politique ...
PS: cherche anti-cyclone abordable, robuste et en bon état, laissez message et faire offre. Pour usage strictement privé.
lundi 7 mai 2012
dimanche 6 mai 2012
ET AUSSI LES ARBRES...
Je me souviens. Janvier 1988, le vent soufflait à tout berzingue et il faisait doux. La fenêtre de ma chambre ouverte sur la campagne endormie. Un 33 tours. Le nom de groupe: And Also The Trees. Le titre du recueil: Virus Meadow. Pris au hasard pour la pochette en nature morte et le nom du groupe. J'ai toujours aimé les arbres. Parfois je les enregistre. Je colle un micro très sensible contre le tronc et j'appuie sur rouge. Rien que du silence, du faux silence. Car à l'intérieur se trament des rythmes inconnus de nous. L'Homme n'a pas encore inventé le micro qui convient. Parfois je leur présente des excuses dérisoires car de leurs corps nous construisons des instruments de musique. Et des bateaux. Et des avions. Et d'horribles garde- robes et d'inutiles gardes-manger. Souvent je les remercie quand je sens contre ma poitrine les vibrations doucement réconfortantes et chaudes d'une guitare ou d'une autoharpe qui chantent. Soit. L'album s'ouvrait avec "Slow Pulse Boy", monument intouchable de poésie et d'obscurité. Dès les premières mesures, j'ai su que ce groupe allait m'accompagner pour toujours dans la rêverie. Vers la fin du disque il y a "Gone like the Swallows", chanson perchée sur le fil d'une falaise. Alors j'ai été les voir et je les ai suivis, fidèlement. De longues années durant. Premier concert à Liège en 88, messe noire; cheveux crêpés, blazers sombres et creepers aux pieds. A l'époque, les publics ne se mélangeaient pas. Nous étions entre nous. Et c'était bien. C'était snob et pas cool. C'était libre et sans sponsors. Le concert a débuté avec "L'Unica Strada", milles guitares qui sonnent comme un orchestre de mandolines. Plus loin ils jouèrent "Shaletown" et "The Millpond Years". 2 ans plus tard à l'Orangerie du Botanique, premier rang, cours de guitare avec Justin Jones, musicien unique au monde à la vision unique au monde. Inapprochable dans le jeu et le son. Sa guitare Höfner rouge qu'il joue toujours aujourd'hui. Long interlude jusqu'à un festival où Jeronimo jouait en 2005 près de Liège à nouveau. Après nous c'était eux. Je n'ai pas pris la peine de remballer mes affaires et j'ai été les applaudir et les rencontrer. Dire à Justin combien il avait été important et combien il le resterait. C'était sur une péniche amarrée. Un garçon doux au regard clair. Doigts de fée. J'étais mal à l'aise car beaucoup de monde avait regardé le concert de Jeronimo. Presque personne pour And Also The Trees. Injustice infâme. Bêtise du public. Troupeau stupide et avachi à la bière tiède. Avril 2012 et And Also The Trees sort un de ses plus beaux disques : "Hunter not the Hunted". Tout est là, intact et précieux. De la poésie. 24 ans que leurs disques tournent inlassablement. 24 ans à guetter leur venues par ici. Ce sera le 17 mai à Bruxelles et je serai au premier rang. Je tiens à remercier l'insubmersible Bernard Hemblenne qui s'occupe d'eux pour leurs concerts chez nous et qui depuis 24 ans les invite régulièrement. Ci-dessous des liens vers les chansons évoquées plus haut. Achetez leur disques, ils sont intemporels et uniques.
SLOW PULSE BOY:http://www.youtube.com/watch?v=cpkg9FmvONM
GONE LIKE THE SWALLOWS :http://www.youtube.com/watch?v=5--Danrulog
L'UNICA STRADA : http://www.youtube.com/watch?v=_rrZjIr-7ZI
SHALETOWN : http://www.youtube.com/watch?v=QvUIQTTJfdw&feature=related
THE MILLPOND YEARS : http://www.youtube.com/watch?v=XPGEPjeHnQk
BURN DOWN THIS TOWN : http://www.youtube.com/watch?v=ydjV72n2YZg
http://www.andalsothetrees.co.uk/
PS: Justin Jones que j'avais chroniqué dans les pages du Vif par là-bas: http://weekend.levif.be/tendance/lifestyle/nos-chroniqueurs/icones-electrique-justin-jones-le-romantique/article-1195100448673.htm
samedi 5 mai 2012
AH QUE JONNY !!!!
En route pour une nouvelle chronique dans les pages du Vif-Weekend et c'est par ici:
http://weekend.levif.be/tendance/lifestyle/nos-chroniqueurs/la-chronique-de-jerome-mardaga-jonny-greenwood-radiohead/article-4000089980188.htm
lundi 30 avril 2012
POLLY JEAN HARVEY - GROW GROW GROW
Grandis grandis grandis
J'ai semé une graine
Sous le chêne
J'ai marché dessus
Avec mes bottes je l'ai foulée
Grandis Grandis Grandis
J'ai planté une rose
Sous la chênaie
Avec mes bottes sur le sol
Dans la terre je l'ai piétinée
Pousse Pousse Pousse
Apprends-moi comment grandir
Apprends-moi comment grandir
Apprends-moi Maman
Comment grandir
Comment faire envie à quelqu'un
Sous la chênaie tordue
Polly Jean Harvey - copyright
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