vendredi 15 mars 2013

mardi 4 décembre 2012

BYE BYE ZINZIN !


C'est au Studio E40, sous l'oeil bienveillant de Lady Day qu'ont été apportées les ultimes retouches. Demain l'album s'envole pour le mixage au Farside Studio de Gilles Martin du côté des Hauts-de-Seine. "Zinzin " a déjà pas mal trimballé sa carcasse. Ecriture fiévreuse à Salo au Lac de Garde, une première session acoustique au Studio Reine Astrid du côté de Namur, la pré-production au Studio Nord Nord-Est pas loin des Flandres, l'enregistrement proprement dit à l'église sise à deux pas du Nord Nord-Est. Et enfin la post-production dans mon nouveau studio renégat, l'E40. Depuis les baies vitrées on aperçoit l'autostrade. 
Les dernières retouches sont toujours émouvantes; on dit adieu, on bichonne, on emballe avec soin. "Zinzin" fut gai à réaliser, loin de tout, trankilou. Même si sa genèse fut tourmentée. Le timing, le plus important finalement, a été bon. Si le timing est ok, le disque est ok. Donc je le lâche aux doigts de fée de Gilles, ensuite je vous le lâche. "Zinzin" c'est un petit garçon, naïf et maladroit, avec son cartable sur le dos et qui n'a jamais trouvé le chemin de l'école. Si un beau matin, vous le voyez cheminer, offrez-lui une limonade. Ecoutez-le, fourrez un biscuit dans la poche de son anorak un peu élimé et souhaitez-lui bonne route.

dimanche 2 décembre 2012

mercredi 17 octobre 2012

MARK GARDENER - RETROUVAILLES

4 ans depuis les douces journées à Oxford dans sa petite maison blanche où Mark enregistrait l'album de Bastilla à l'étage. Je l'ai retrouvé en forme malgré une année 2012 pas des plus tendre. C'était lundi soir à Cologne dans un petit club à l'orée d'un parc. Lui et sa Martin 12 cordes et sa voix d'angelot. On a discuté le coup. Pris des nouvelles. On a ri. Mark a demandé des nouvelles de son Full Band Sonic qui l'avait accompagné dans toute l'Europe voici 5 ans. Il aimerait revenir jouer avec nous, avec de nouvelles compositions et reprendre la route. L'an prochain pourquoi pas ... A gauche sur la photo DownPilot et au centre l'inénarrable Danny Michel.

lundi 8 octobre 2012

DAMO SUZUKI AND THE LOVED DRONES WITH LAST MINUTE GUESTS ROB ELLIS AND CHRIS CUNDY

J'avais griffonné un grand soleil dans l'agenda à la date du dimanche 7 octobre. Benjamin Schoos (Miam Monster Miam) m'avait invité à rejoindre ses Loved Drones pour un concert unique avec Damo Suzuki. Cet artiste japonais exilé en Deutschland est surtout connu pour sa participation au légendaire et cultissime groupe Can. Krautrock, seventies, musique répétitive improvisée. Waw je vais jouer un concert avec le chanteur de Can ! Les consignes sont simples: pas de répétitions, nous inventerons la musique sur le moment même. Re-waw ! Arrivée hier 17h à la Caserne Fonck sous le doux soleil d'automne. Je retrouve les Loved Drones: Brian Carney (Android 80) et son synthé Jupiter, Marc Morgan et sa Les Paul, Grincheux et sa Gretsch à paillettes 50's, Jampur Fraize et sa belle Framus, Chris Cerri et son Rhodes, Pascal Scalp et sa basse sunburst, Benjamin et sa guitare inversée turquoise. Ce soir je joue une élégante Epiphone Casino. Notre concert de la semaine dernière au Rockerill avait bien envoyé le bois, de quoi être optmiste pour ce qui nous attend ce soir. Enfin Damo Suzuki, petit, fragile, affable, gentil. Nous faisons connaissance, il arrive d'Islande où il s'est produit avec un groupe de reggae. Damo sillonne le monde et se trouve des groupes plus ou moins improvisés et variés sur place.  On évite de parler de Can, c'est le passé. Tout de même ça fait quelque chose d'être assis à côté de lui au catering alors que nous partageons la table. Goldo le photographe nous demande de poser pour la postérité. Un vrai escadron de la mort. Le groupe qui joue avant se nomme Cold Specks et je remarque Rob Ellis derrière les tambours. Rob Ellis n'est autre que le producteur et batteur de (entre beaucoup d'autres et pour ne citer qu'un autre nom légendaire) ... PJ Harvey. Re-re waw ! Et puis tombe la nouvelle. Rob Ellis souhaite jouer avec nous, ainsi que Chris Cundy, saxphoniste et clarinettiste de Cold Specks. Re-re-re WAW ! L'ambiance backstage devient électrique, on fait les présentations. Bordel je vais jouer avec Damo Suzuki et Rob Ellis ! Rob nous confie que pour lui c'est réaliser un rêve que d'accompagner Damo. Pur gentleman British à casquette de velours côtelé, classieux et l'oeil qui pétille. Damo nous livre alors la seule consigne pour ce soir: vous jouerez un seul morceaux... de 55 minutes. Ok, on le fait en mi. Et nous voilà partis en mi pendant 55 minutes. L'effet est terrifiant, hypnotique, étrange, c'est une transe. Nous jouons sur les dynamiques: calme, moins calme, soutenu, lent, rapide, doux, bruyant. Damo se pend au micro et chante sans s'arrêter pendant 55 minutes. Pas de coupures. Je joue collé à Jampur et Chris. Tout le monde s'observe et s'écoute. Souvent je me tourne vers Grincheux et Rob, pour le rythme et la dynamique. Tout est improvisé sur le moment. Le temps s'arrête, c'est une sensation indescriptible et fabuleuse. Nous sommes dans l'espace. Le public est déstabilisé. Certains sont en transe avec nous, les yeux fermés. La musique ne s'arrêtera pas. Les autres groupes viennent au bord de la scène nous regarder, complètement interloqués. Nous planons tous très haut. Nous descendons de scène, tapes dans les dos, serrages de main. Nous échangeons nos impressions. Tout le monde ressent ce truc étrange à l'intérieur, nous avons passé 55 minutes sur la même horloge interne, avec les mêmes montagnes, les mêmes vallées, des piqués et des chandelles, des courbes rapides, des épingles. Damo est souriant et en sueur et nous félicite. Je parle  avec Rob, qui a les yeux humides. So fun to play ! Rob congratule Grincheux pour son fabulous drumming. Rob nous félicite: you guys are a fabulous band ! Bières, toasts, cigarettes et photos souvenirs: tout le monde veut en être. Quel putain de concert étrange et unique nous avons joué; un truc inoubliable. Les réactions du public sont les mêmes: tout le monde se sent bizarre, certains critiquent vivement, d'autres nous félicitent et nous remercient. Voilà. Je n'ai pas joué des masses de concerts cette année. Celui-ci en valait 1000.

Damo Suzuki: chant
Benjamin Schoos : guitare, bruitages
Marc Morgan : guitare
Chris Cerri : Rhodes
Brian Carney : Jupiter
Jampur Fraize : guitare
Rob Ellis : tambours
Jerome Danthinnes: tambours
Chris Cundy : sax baryton
Pascal Scalp: basse
Votre serviteur: guitare
Sabino: roadie, recording